Aux sources de la Tradition des Druides

Si l'on parle si peu des CELTES, et si les rationalistes ont nié jusqu'à très récemment l'antiquité des CELTES il est une raison majeure : c'est le manque de documents écrits.

Cela est le fait de l'habitude des CELTES en général et des "DRUIDES" en particulier de ne rien confier d'essentiel à l'écriture, leur tradition étant orale. Non pas que les Druides n'écrivaient pas, mais  leurs enseignements, leurs recettes, leurs secrets, s'il y en eût, étaient transmis de bouche à oreille. L'écriture était réservée aux éléments matériels et fugaces, comme les livres de comptes d'un foyer, des listes de commandes de produits artisanaux, ... il semblerait toutefois que certains enseignements furent consignés par écrits, mais dissimulés au commun.
Si certaines connaissances ont pu être conservées et transmises à travers les siècles dans l'héritage de quelques anciens Clans, ce savoir qui est parvenu jusqu'à aujourd'hui est généralement incomplet et fragmenté. Ainsi, pour une part, c'est dans la tradition orale qu'il faut découvrir les bribes de savoirs laissés par nos ancêtres, dans les légendes, les contes, les traditions populaires. "LE CHANT DES SERIES, LE DRUIDE ET L'ENFANT, LA PROPHETIE DE GWENC'HLAN, le NAIN, LA DANSE DU GLAIVE, MERLIN",compilées dans le BARZAZ BREIZH par HERSART DE LA VILLEMARQUE contiennent des fragments de l'Antique philosophie.

Une autre source beaucoup plus voilée certes est celle des Traditions ésotériques. Les oeuvres de certains auteurs, certaines philosophies recèlent maints enseignements pour qui fait effort de compréhension et d'interprétation des symboles.

Une troisième source relativement moderne, qui nous permet d'étudier la philosophie celtique est constituée par les "TRIADES". Recueil de sentences de trois aphorismes, elles forment une vaste encyclopédie, historique, poétique, morale, juridique, scientifique et théologique. Elles contiennent une partie des enseignements druidiques, mais nous devons nous garder de les prendre à la lettre, celle-ci pouvant parfois altérer l'esprit originel.

Les 46 Triades ont été traduites pour la première fois par Adolphe PICTET dans son MYSTERE DES BARDES DE L'ILE DE BRETAGNE, d'après un manuscrit inédit "CYFRINACH BEIRDD YNYS PRYDAIN".
D'autres Triades ont été tirées de la collection manuscrite de LLYWELYN SION, barde de Clamorgan, rédigées en 1560. Elles nous sont parvenues par la tradition orale.
Yves BERTHOU et Jean Le FUSTEC ont d'ailleurs publié en 1906 une traduction bretonne et française des 46 Triades originales accompagnées du texte gallois. Dans les "MABINOGION" on trouve d'autres triades d'un moindre intérêt philosophique.
Ces textes peuvent laisser croire à quelque ressemblance avec la doctrine catholique, mais ils sont bien antérieurs à celle-ci. On retrouve d'autres similitudes plus pertinentes avec une partie des Védas brahmanistes, le Livre des Morts égyptien, les Stances chaldéennes, les VERS DORES de PYTHAGORE... à savoir, les points communs donnés par le traditionnel accès à des Vérités communes à tous les cultes et aux recherches absolues de l'INCONNAISSABLE.

Une autre source de savoirs, plus récente, est celle dévoilée par les découvertes archéologiques. Nous observons, non sans ironie et satisfaction, que souvent les fouilles et les travaux issus de ces fouilles viennent conforter nos affirmations sur la vie des Gaulois et des Celtes et leur degré avancé d'industrialisation.